Petite mise en contexte pour expliquer cette nouvelle très importante : 

L’AVIQ (Agence pour une Vie de Qualité) – organisme qui subsidie en partie le fonctionnement du Village – finance chaque place en fonction de son agrément. Ceux-ci sont distingués en :  

• Services Résidentiels pour Adultes (SRA – jour et nuit)
• Services Résidentiels de Nuit pour Adultes (SRNA – nuit uniquement)
• Services d’Accueil de Jour pour Adultes (SAJA – centre de jour). 

Chaque qualification représente des besoins différents des usagers (personnel encadrant, médical, etc.), et donc des coûts plus ou moins conséquents. 

À l’époque des ateliers protégés, une grande partie de nos résidents était en journée sous le financement de l’atelier qui avait une vocation orientée sur l’occupationnel. En résidentiel, le financement portait sur la soirée et la nuit uniquement (SRNA) pour ces personnes puisque la journée était déjà subsidiée via l’atelier. 

Aujourd’hui, une trentaine d’années plus tard et depuis le passage des ateliers protégés en Entreprises de Travail Adapté (ETA) – cette dernière étant plus orienté production – malgré un changement considérable dans la situation de nos bénéficiaires, le financement de sa partie résidentielle demeurait identique. 

En effet, notre agrément comptait jusque fin 2023 un nombre de 78 places en SRNA et 71 en SRA. Hors, sur ces 149 résidents, en ce non-inclus les conventions nominatives, il n’y en a plus qu’une poignée qui travaille à l’ETA, les autres étant principalement occupés de jour aussi au Village. 

Cette différence entre les besoins effectifs des bénéficiaires (jour ET nuit) et le financement de l’AVIQ (nuit uniquement) – évaluée à un demi-million par an – a créé au fur et à mesure un gros déficit structurel jusqu’à mener à une situation financière alarmante.

Nous avons donc entamé en urgence un dialogue constructif avec l’AVIQ et finalement 34 places SRNA ont été revues et reconverties à partir de janvier 2024 en places SRA.

Ce refinancement structurel nous permettra de sortir la tête de l’eau et d’entrevoir le futur non plus en coulant mais en nageant.

Je tiens à remercier le conseil d’administration pour sa confiance, l’AVIQ pour le dialogue constructif et son soutien, ainsi que toutes nos équipes qui ont concrètement travaillé d’arrache-pied sur la reformulation de ces 34 situations.

Emmanuel Gailly

Directeur général de Notre Village